jeudi 9 octobre 2008

Visibilité d'une étoile dans le ciel 2

La visibilité d'un objet céleste dépend en premier lieu de la brillance du ciel, soit de la hauteur du Soleil sous l'horizon terrestre. Tant que cette hauteur demeure inférieure à -18 degrés, la nuit est dite noire : tout astre de magnitude visuelle inférieure ou égale à 6 situé au dessus de "son" horizon artificiel est alors parfaitement visible à l'oeil nu. A mesure que le Soleil se rapproche de la surface de l'horizon oriental toutefois, le ciel s'éclaircit. C'est que l'atmosphère terrestre réfracte un nombre toujours plus grand de rayons en provenance du Soleil, en effet.

Ainsi les objets célestes de luminosité toujours plus grande disparaissent-ils tour à tour dans les lueurs de l'aube naissante. Ceux situés à plus grande distance du Soleil, soit parce qu'ils culminent à plus haute altitude, soit parce qu'ils se situent à grande distance azimutale, demeurent plus longtemps visibles dans le ciel crépusculaire, cependant. C'est que la brillance de ce ciel diminue avec une augmentation de hauteur ou d'angle azimutal, en effet. En témoignent les clichés ci-dessus, pris depuis le Mont Moïse dans le Sinaï à quelques trente minutes d'intervalle. En témoignent également les nombreuses mesures effectuées, ces cinquante dernières années, par diverses équipes d'astronomes.






La brillance du ciel crépusculaire augmente à mesure que le Soleil s'approche de l'horizon.Ces deux photographies furent prises dans le Sinaï, depuis le sommet du Mont Moïse,peu avant le lever du Soleil, à quelques trente minutes d'intervalle.



A mesure que le Soleil s'approche de la surface de l'horizon oriental, le nombre d'objets visibles dans le ciel diminue donc. Cette disparition progressive des astres de magnitude apparente toujours plus faible - de luminosité apparente toujours plus élevée - peut être schématisée comme suit :




A mesure que le Soleil se rapproche de la surface de l'horizon oriental,les étoiles de magnitude toujours plus faible se fondent dans le ciel.

Ce graphe n'est toutefois qu'une grossière approximation de ce qui se produit en réalité : toutes les étoiles de magnitude visuelle inférieure à 1 ne sont pas visibles lorsque la hauteur du Soleil sous l'horizon avoisine les 6 degrés (crépuscule civil) ; toutes les étoiles de magnitude visuelle proche de 2 ne disparaissent pas lorsque le Soleil se trouve à moins de 12 degrés sous l'horizon (crépuscule nautique), etc. La visibilité d'un objet céleste donné dans le ciel crépusculaire ne dépend pas uniquement de sa magnitude apparente et de sa distance au Soleil, en effet. Elle dépend également des conditions atmosphériques locales (température, pression et taux d'humidité de l'air ambiant), de l'époque de l'année, de la latitude et de l'altitude du lieu d'observation, de l'acuité visuelle de l'observateur, etc. Autant de paramètres dont il est nécessaire de tenir compte pour déterminer, avec exactitude, la date de coucher ou de lever héliaque d'une étoile - celle de Sirius notamment, l'étoile la plus brillante de notre ciel nocturne.

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