dimanche 5 octobre 2008

Pyramides d'Egypte 3 ( La pyramide ensevelie de Saqqarah )

Coupe de la pyramide à degrés de l'Horus Sekhemkhet
La nécropole de Saqqarah s'enrichit, sous le règne de l'Horus Sekhem-Khet, le successeur immédiat du pharaon Djoser, d'un second complexe pyramidal, à l'aspect extérieur quasiment identique : une nouvelle pyramide, originellement constituée de sept degrés, surplomba ainsi un plateau rocheux dont la superficie, légèrement inférieure à dix hectares, était délimitée par un mur d'enceinte pareillement orné de parties alternativement rentrantes et saillantes.


La substructure, à laquelle une descenderie située à proximité de la face Nord de la pyramide donnait accès, bénéficia en revanche d'une considérable simplification : en partie cernée par un ensemble de 132 magasins, elle consistait principalement en une chambre sépulcrale centrale - à l'intérieur de laquelle un sarcophage d'albâtre apparemment intact, et pourtant vide, fut découvert - communiquant avec quatre galeries souterraines à l'aspect identique. A proximité de la jonction reliant la descenderie au puits vertical creusé à partir de la seconde assise, furent retrouvés, en très grand nombre, des vaisselles de pierre, des jarres en terre cuite,... ainsi que des bijoux finement ciselés d'or ; un trésor qui, s'il s'avérait réellement contemporain de la construction de cette pyramide, constituerait naturellement la collection la plus ancienne de bijoux en or.



Plan des galeries souterraines de la pyramide à degrés de l'Horus Sekhemkhet

Enfin, à l'image de son prédécesseur, Sekhemkhet fit édifier, dans la partie méridionale de son complexe pyramidal, un mastaba en pierres dont la structure interne était accessible par un puits vertical : une petite chambre sépulcrale contenait des vases de pierre, des poteries, des ossements animaliers, ainsi que les restes d'un sarcophage de bois dans lequel repose, depuis des millénaires, le squelette d'un enfant en bas âge.

Le strict respect de cette symbolique funéraire ne suffit cependant pas à masquer l'imperfection relative avec laquelle plusieurs éléments architecturaux essentiels, tels le mur d'enceinte, dont le parement seul était constitué de blocs de calcaire, furent élaborés - négligences dont la trop courte durée de règne, vraisemblablement inférieure à six ans, de ce pharaon semble être à l'origine.

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