lundi 6 octobre 2008

L'orientation astronomique des pyramides d'Egypte 6

En raison de la combinaison des phénomènes de réfraction et d'extinction atmosphériques,ne sont observables que les points d'apparition et de disparition d'une étoile à lasurface d'un horizon artificiel dont la hauteur au-dessus du cercle de l'horizonterrestre dépend de la magnitude apparente de l'objet visé, de la brillancedu ciel, de la température et du taux d'humidité de l'air ambiant, ...


Principe de la modélisation numérique



Lors de sa traversée de l'atmosphère terrestre, une particule de lumière - en provenance d'une étoile, par exemple - subit de nombreuses déviations, diffusions et absorptions, connues sous les appellations de réfraction et extinction atmosphériques. Ces phénomènes physiques se traduisent par l'impossibilité d'observer une étoile sur le cercle de l'horizon terrestre. En réalité, seules sont observables, depuis la Terre, ses points d'apparition et de disparition à la surface d'un horizon artificiel dont la hauteur au-dessus de l'horizon terrestre dépend, non seulement de la magnitude apparente de cet objet, mais également de la brillance du fond du ciel, de la température et du taux d'humidité de l'air ambiant, de l'acuité visuelle de l'observateur, etc.
A la différence de Steven C. Haack, nous disposons aujourd'hui de critères de visibilité dont la combinaison avec divers paramètres astrométriques nous permet de précisément déterminer l'instant, la hauteur et l'azimut d'apparition ou de disparition d'une étoile sur la voûte céleste locale. La validité de ces critères s'étend non seulement au ciel nocturne, mais également au ciel crépusculaire et au ciel diurne. Dans le souci d'examiner chacune des hypothèses stellaires possibles, étendons donc notre étude orientationnelle à la nuit noire et au ciel crépusculaire. Déterminons l'ensemble des étoiles dont les azimuts d'apparition et de disparition dans le ciel nocturne ou crépusculaire avoisinèrent les écarts à l'orientation cardinale relevés sur les pyramides de Djoser, Houni, Snéfrou, Khéops, Djedefrê, Khéphren, Mykérinos, Sahourê, Néferirkarê et Ounas.


L'écart à l'orientation cardinale d'un édifice correspond à la différence entre l'azimut d'orientationde l'une de ses faces et l'azimut de la direction cardinale qui lui est perpendiculaire.

L'utilisation du logiciel de détermination de la source astronomique d'orientation d'un édifice conduira à l'établissement d'une première liste d'étoiles candidates à l'orientation des pyramides considérées. L'examen graphique des variations temporelles de leurs azimuts d'apparition et de disparition à la surface de l'horizon local nous permettra ensuite de tester la validité de chacune des hypothèses stellaires envisagées.
Trois des pyramides de l'Ancien Empire feront l'objet d'un examen particulièrement approfondi : celle de Djoser, dont l'écart à l'orientation cardinale est voisin de 3 degrés ; celle de Khéops, dont l'écart est quasi nul ; enfin, celle de Sahourê. La liste des étoiles possiblement utilisées à orienter l'un et l'autre édifices sera obtenue en renseignant le champ "azimut" avec les valeurs 273, 270 et 268,12° (cas de l'observation des positions d'apparition de ces étoiles à la surface de l'horizon oriental), puis avec les valeurs 93, 90 et 88,12° (cas de l'observation des positions de disparition de ces étoiles sous la surface de l'horizon occidental). La précision de l'orientation sera fixée à un degré afin de prendre en compte les erreurs de mesure des écarts orientationnels d'une part, les incertitudes chronologiques d'autre part.

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