lundi 6 octobre 2008

Les plafonds astronomiques du Nouvel Empire 1


Plan de la nécropole thébaine.


Parce qu'elles fonctionnaient sur la base de l'année civile constituée de 365 jours exactement, les horloges stellaires devaient être périodiquement mises à jour. Tous les quarante ans en effet, le lever de spd - Sirius indiquait le début ou la fin de la douzième heure de nuit, une décade plus tard. Non seulement le décan 31, mais les autres décans "réguliers" devaient également être repositionnés sur la grille - décalés d'une case vers la gauche, en l'occurrence. Ainsi s'explique, nous l'avons vu, la rupture constatée entre les horloges n°1 à 12 formant le groupe Tm#t et les horloges n°14 à 19 formant le groupe knmt . Quant aux décans "épagomènes", principalement utilisés à marquer le passage du temps au cours des cinq dernières nuits de l'année, ils devaient être purement et simplement remplacés par d'autres : présents au sein des horloges du groupe Tm#t, ils sont absents en revanche des horloges de type knmt - preuve, selon Otto Neugebauer et Richard A. Parker, que ces diagrammes stellaires étaient utilisés à des fins essentiellement cultuelles.
Qu'en est-il des plafonds astronomiques et autres clepsydres du Nouvel Empire ? Les étoiles décanales y furent-elles listées dans un ordre similaire à celui caractérisant les horloges de type knmt ? Certains décans "épagomènes" y figurent-ils aux côtés des décans "réguliers" ? Pour répondre à ces questions, examinons l'imagerie céleste ornant le plafond de la tombe de Senmout à Deir el-Bahari (dynastie XVIII), la surface extérieure de la clepsydre de Karnak datant du règne d'Amenhotep III (dynastie XVIII), le plafond de la tombe de Séthi I dans la Vallée des Rois (dynastie XIX) et le plafond du Ramasseum ou temple jubilaire de Ramsès II à Thèbes Ouest (dynastie XIX), d'une part ; le plafond du cénotaphe de Séthi I à Abydos (dynastie XIX) et le plafond de la tombe de Ramsès IV dans la Vallée des Rois (dynastie XX), d'autre part.

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